mardi 5 mai 2009

Kigali: Nécessité d'une gare routière

"Bonjour, excusez-moi, je n'ai pas le temps de vous parler", me dit mon ami François que je croise devant l'immeuble"Rubangura House", en plein centre -ville de Kigali. C'est un agent de banque; il est en cravate. Il est très pressé et risque de se cogner contre les voitures et minibus bloqués dans un embouteillage où des motos tentent de les doubler. François est à bout de souffle:"Je viens de l'actuel endroit où sont garés les taxis minibus de la ligne de Kimisagara. En face de l'usine Sulfo. Je suis hors d'haleine mais je me bats pour arriver dans moins de cinq minutes devant l'Ecole technique officielle de Muhima où je vais prendre le taxi pour Kacyiru où je travaille". Je le laisse partir, je le suis des yeux et remarque qu'au dos, à travers la chemise qu'elle porte, il est mouillé, même si ce matin n'est pas des plus chauds de ce mois de mai.

Le problème n'est pas particulier à François. Il est aussi subi par d'autres personnes se déplaçant dans les véhicules de transport en commun dans la ville de Kigali. Et cela depuis six ans. Depuis que le centre-ville n'a plus une gare routière. Quand il y en avait une, c'était un lieu d'embarquement et de débarquement de tous les véhicules taxis assurant le transport des personnes dans tous les quartiers de la ville. Depuis la fermeture de cette gare, des arrêts-bus sont éparpillés dans la ville, souvent dans des lieux sans éclairage public, ce qui favorise, le soir, le vol. Ce sont, également, des endroits non couverts. Des passagers attendant les taxis ne peuvent pas s'abriter contre la pluie.
En tout cas, les conditions actuelles dans le transport en commun n'arrangent ni les voyageurs ni les conducteurs des véhicules.

La question devient encore grave pour les voyageurs qui viennent de l'intérieur du pays et qui ne maitrisent pas bien la ville. Ils sont obligés de se renseigner aux passants sur le lieu où ils doivent aller prendre le bus. Souvent ils tombent sur des voyous escrocs et deviennent la proie de ces derniers. Ils sont dépouillés de tout: argent, téléphones portables,...

Une gare routière, on en a besoin dans le centre-ville. La ville de Kigali se développe de façon spectaculaire. Nous pensons que l'une des priorités de cette ville en matière de développement économique est d'être un chef de file au chapitre du développement d'un centre-ville animé. Sa stratégie d'attirer les activités commerciales dans le centre-ville devrait aller de pair avec la facilitation et l'harmonisation du transport en commun des personnes.

mardi 20 janvier 2009

La ville de Kigali bouge actuellement!

Après deux semaines chargées, au cours desquelles j'ai participé ( avec mes collègues journalistes du Burundi, du Rwanda et de la République démocratique du Congo) à Bujumbura à une formation sur le journalisme d'investigation et sur le blog, j'ai regagné Kigali au cours du week end dernier.
Arrivé dans la capitale rwandaise, j'ai remarqué que tout était chaud. Tout bougeait.
Les Kigalois s'entrecroisaient tout d'abord en se dirigeant dans des stades de football pour assister aux matches du tournoi de la CAN (Coupe d'Afrique des Nations) Juniors. C'est la toute première fois que le Rwanda organise une compétition aussi élevée. Des pays de renom en football sont à Kigali: Le Nigéria; le Cameroun, le Ghana, la Côte d'Ivoire, le Mali, l'Afique du Sud, l'Egypte. Plus le Rwanda, pays organisateur. Les rwandais, personne ne peut le contester, aiment le football. On l'a encore remarqué lors du match Cameroun-Ghana. Le stade Amahoro était plein à craquer, alors que toutes les deux équipes étaient étrangères. Dans les bistrots de Kigali, des téléviseurs à écran géant sont installés pour que ceux qui ne vont pas aux stades puissent aussi regarder les matches.

Le deuxième événement qui a fait que la ville de Kigali bouge depuis hier, c'est l'investiture du Président des Etats-Unis, Monsieur Obama.
Mardi 20 janvier, toutes les équipes participant à la CAN Juniors sont en repos. Ceux qui allaient aux stades ne se reposent pas, eux. Ils se dirigent dans différents lieux où des écrans géants sont toujours là, cette fois-ci pour montrer ce qui se passe à Washington: Obama prête serment. Il est investi. Des adultes, des enfants, des personnes âgées, tous suivent les cérémonies. Ils disent être derrière Obama. Ils affirment qu'ils ont espoir et confiance en lui. La seule chaine locale de télévision, les stations de radio, toutes diffusent, commentent les festivités qu'elles captent à partie notamment de la chaine américaine CNN.

Même à l'heure où je vous écris ce message, les Kigalois parlent encore d'Obama, mais iront aussi cet après midi au Stade national pour assister à un grand match qui opposera l'équipe rwandaise, Amavubi, aux lionceaux indomptables du Cameroun.
La ville bouillonne toujours.

lundi 12 janvier 2009

Pourquoi je fais ce blog ?

Bonjour chers lecteurs,

Je suis très heureux d'être en contact, de façon directe, avec vous grâce à ce médias personnel: le blog. Avant de continuer, il est tout à fait normal que vous sachiez qui vous parle. Je m'appelle Venant Nshimyumurwa. Journaliste de profession, j'ai évolué pendant cinq ans dans l'audiovisuel, plus précisément à la Télévision rwandaise, où j'étais à la fois reporter et présentateur du journal en français. En 2004, je me suis retrouvé en presse écrite. Je travaille depuis pour le compte du journal Amani, mensuel de la Ligue des Droits de la personne dans la région des Grands Lacs (LDGL).

J'habite Kigali, et avec un œil du journaliste, je compte évoquer, à travers ce blog, la vie quotidienne de la population de la capitale rwandaise. Cela, dans plusieurs domaines: la culture, l'économie, le travail, les médias, pour ne citer que ceux-là.



Comme ce canal le permet, votre contribution, vos interventions, vos commentaires, où que vous soyez, enrichiront beaucoup ce blog qui est mien mais qui est aussi vôtre.

Grâce aux acquis de la formation dispensée à Bujumbura par les formateurs de l'organisation estouest (6-16 janvier 2009), je m'engage à alimenter, de façon régulière, ce canal qui demeurera un espace de discussion, comme je l'ai signalé. Je m'y lance donc mais à vos plumes aussi.